La secrétaire d’Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon a écouté aujourd’hui à Autun une délégation de six « gilets jaunes » en marge du déplacement d’Emmanuel Macron en Saône-et-Loire.
Dans une salle de réunion du parc des expositions de la ville, Emmanuelle Wargon a échangé pendant plus d’une demi heure avec ces « gilets jaunes » venus d’Autun, Montceau-les-Mines ou encore Paray-le-Monial, qui souhaitaient rencontrer Emmanuel Macron.
Certains ont demandé « plus de contrôle des salaire des politiques », estimant qu’il faut « revoir les salaires des hauts fonctionnaires » ou encore « remettre le citoyen au coeur de la vie politique », dénonçant « les ors de la république ». Emmanuelle Wargon écoute, prend des notes, et répond à la délégation. « Votre question est vraiment légitime. Je sens une vraie remise en cause, une vraie défiance des Français envers leurs dirigeants ».
« C’est surtout la hausse des taxes. Et il y a beaucoup de gens qui n’ont plus rien après le 15 du mois, on s’endette », lance Anthony Dirand, un chauffeur routier de 27 ans. Elsa Mercier, 33 ans, traductrice libérale, raconte les « drames personnels des parents qui ne peuvent pas aider leurs enfants dans le besoin », ou de ceux qui voient « parents ou grands-parents dépérir dans des Ehpad où les pauvres aides-soignantes sont deux par service et payées au SMIC ». « Et puis il y a la catégorie qui est tout juste au dessus, qui s’en sort mais qui est à la merci du moindre accident de la vie », ajoute Pierre-Henri Janin, un retraité.
« On a un système assez redistributif en France mais ça ne veut pas dire qu’il résout toutes les situations individuelles », reconnaît la secrétaire d’Etat. « On essaie de trouver le bon équilibre » entre « ceux qui n’ont pas de revenus du travail », ceux qui gagnent « à peu près le SMIC » et les tranches « où toutes les aides s’arrêtent ». « Vous nous l’avez bien mise sur la tête », reprend Bernard Nicolaou, un retraité de 74 ans, à propos de la CSG. « On a compris que ça n’allait pas, du coup on a fait un retour en arrière », répond la ministre. « Cette crise il va falloir qu’elle se termine », lance finalement l’un des participants à Emmanuelle Wargon, qui promet, avant de prendre congé, de « faire part au président » de leur discussion.