Macron exhorte les jeunes à se lancer dans le grand débat

« C’est à vous de vous exprimer! »: Emmanuel Macron a appelé un millier de jeunes rassemblés autour de lui jeudi en Bourgogne à se saisir du grand débat, une consultation qui prépare « l’avenir de la France », et à s’intéresser à la politique.

« Au fond, ce que nous avons à faire, c’est inventer le pays dont nous voulons, ni plus ni moins », a lancé le chef de l’Etat en introduisant la discussion dans le gymnase de la petite ville d’Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire).

Durant les quatre heures et demi du débat, les mains n’ont cessé de se lever pour l’interpeller dans l’assistance, composée d’un millier de lycéens, d’étudiants ou d’apprentis de 15 à 25 ans venus des quatre coins du du département.

Appelés à exprimer leurs « convictions, doutes et interpellations », les jeunes ont témoigné de la cherté des études, des difficultés à entrer dans la vie active, des inquiétudes sur l’avenir de l’agriculture ou de la filière nucléaire… Des préoccupations parfois bien différentes de celles exprimées lors des cinq précédents débats auxquels a participé le chef de l’Etat pour trouver une issue à la crise des « gilets jaunes ».

Ces interventions ont souvent été applaudies et l’émotion a saisi le gymnase lorsque un garçon et deux jeunes filles ont témoigné de leur handicap, notamment la dyslexie, et du harcèlement à l’école.

« J’entends dire que la jeunesse ne participait pas assez à ces débats », a souligné Emmanuel Macron en préambule du débat. Avant d’affirmer, en le concluant, que la richesse des échanges démontrait « formidablement le contraire ». « Faites de la politique », leur a-t-il lancé, en bras de chemise.

En répondant, parfois longuement, avec le soutien des ministres de l’Education Jean-Michel Blanquer et du Travail Muriel Pénicaud, Emmanuel Macron a défendu les décisions et les réformes mises en oeuvre depuis son arrivée à l’Elysée. Tout en se montrant ouvert à étudier certains propositions des intervenants, comme sur le Livret Jeunes ou sur ParcoursSup.

Interpellé par un lycéen sur le service national universel (SNU), qui « suscite beaucoup d’interrogations », il l’a qualifié de « chance inouïe pour votre génération », annonçant que « l’intégralité du permis » de conduire pourrait être passé dans ce cadre.