Procédant à une simulation de mission de dissuasion nucléaire, la France a voulu envoyer un message à la Russie, selon un journaliste de Fox News. Moscou avait déjà réagi en indiquant que ce type d’exercice était absolument normal.
La récente simulation de frappe nucléaire réalisée par les forces armées françaises constitue un message adressé aux autorités russes, estime le journaliste Louis Casiano, de la chaîne de télévision états-unienne Fox News.
Plus tôt dans la semaine, le ministère français des Armées avait annoncé qu’un équipage de Rafale B avait effectué une simulation de mission de dissuasion nucléaire. Le porte-parole de l’armée de l’air française, le colonel Cyrille Duvivier, a souligné que de tels entraînements étaient «effectués à intervalles assez réguliers, mais [restaient] rares».Selon le journaliste américain, la tenue de ces exercices s’explique par les «inquiétudes sécuritaires» en Europe, avec en toile de fond la situation autour du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Dans ce contexte, les exercices français sont censés «envoyer un message» à la partie russe.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait estimé jeudi que la simulation de frappe nucléaire française ne constituait «rien de dramatique» et était une procédure normale pour un pays détenant l’arme nucléaire.Les États-Unis sont sortis, dès samedi 2 février, du Traité FNI, signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Vladimir Poutine a, pour sa part, annoncé que la Russie suspendait également sa participation au Traité, en réponse au retrait états-unien.
D’après le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les États-Unis, qui ont accusé la Russie de violation du Traité avant de le quitter, ont eux-mêmes enfreint les dispositions de l’accord à plusieurs reprises depuis 1999.