Le gouvernement conservateur de la première ministre britannique Theresa May était accusé samedi de « cafouillage » dans la préparation d’un Brexit sans accord après avoir dû rétropédaler dans l’attribution d’un contrat à une compagnie de ferry n’ayant… ni bateaux, ni expérience.
Le ministère des Transports britannique avait passé des contrats avec trois compagnies de ferry pour un montant de 107 millions de livres (120 millions d’euros) afin de limiter les perturbations dans les ports en cas de sortie sans accord le 29 mars, la date prévue pour le Brexit.
L’un de ces contrats avait été noué avec la société britannique Seaborne pour 13,8 millions de livres (15,3 millions d’euros) pour créer des liaisons supplémentaires avec le continent. Or Seaborne n’a jamais opéré le genre de services pour lequel elle a été sollicitée et n’a « ni navires ni historique commercial », avait souligné le conseiller local Paul Messenger (conservateur), sur la BBC.
L’exécutif britannique comptait alors y remédier via le concours d’une entreprise tierce, Arklow Shipping, basée en Irlande, mais celle-ci s’est retirée. « Suite à la décision d’Arklow Shipping (…) de se retirer du contrat, il est devenu évident que Seaborne n’atteindrait pas ses objectifs contractuels. Nous avons donc décidé de mettre fin à notre accord », a déclaré un porte-parole du ministère du Transport. Le gouvernement, a-t-il ajouté, est en discussion avancée avec « plusieurs compagnies » pour remplacer Seaborne en cas de Brexit sans accord.