L’Italie et la France demeurent à couteaux tirés après la rencontre entre Luigi Di Maio et des Gilets jaunes. Pour évoquer les sujets de discorde, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a invité son homologue Christophe Castaner dans la capitale italienne, lequel lui a répondu sèchement.
Ambiance électrique entre Rome et Paris. Afin d’atténuer la colère du gouvernement français suite à la rencontre de Luigi Di Maio avec des Gilets jaunes, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a adressé ce vendredi une lettre à Christophe Castaner dans laquelle il l’invite à Rome pour évoquer les dossiers en souffrance entre les deux sœurs latines.
«Depuis toujours, nos pays entretiennent de solides relations bilatérales, en particulier sur la sécurité, le terrorisme et l’immigration», indique-t-il, soulignant que ces relations «peuvent et doivent être encore développées dans un intérêt stratégique réciproque.»
«Dans ce cadre, je serais particulièrement heureux de vous inviter à Rome, pour une discussion et un échange fructueux sur les dossiers en cours».
Toutefois, face aux journalistes, le responsable italien s’est exprimé avec des termes moins cordiaux, évoquant une «convocation» de son homologue français, ce qui a immédiatement fait réagir Christophe Castaner.
«On ne me convoque pas. Hier, j’étais avec Matteo Salvini dans une instance européenne. Nous avons échangé, y compris sur les questions migratoires. Le dialogue est constant entre nous. Il faut qu’il soit respectueux», a-t-il déclaré, ajoutant que la rencontre s’est bien déroulée. «Je suis prêt à l’accueillir aussi. Les déplacements diplomatiques doivent se faire de façon officielle.»
Le ping-pong des déclarations ne s’arrête pas là. Le ministre italien a réagi dans un communiqué en début de soirée. «Je ne veux, ni ne peux convoquer personne: je serai heureux d’accueillir en Italie dès que possible mon collègue français pour discuter et résoudre les problèmes.»Le jeudi 7 février, la France a rappelé son ambassadeur en Italie après une série de déclarations «outrancières» de responsables italiens et la rencontre entre des Gilets jaunes et le vice Premier-ministre, Luigi Di Maio.