L’opposant vénézuélien Juan Guaido promet de faire «tout ce qui est nécessaire» pour faire partir le Président Maduro et n’exclut pas une intervention militaire des États-Unis, ce qui est également «une option» prévue par Donald Trump.
Juan Guaido, l’opposant vénézuélien qui s’est autoproclamé Président par intérim du pays, s’est dit prêt à autoriser, si besoin est, une intervention militaire des États-Unis en vue de mettre fin à la crise humanitaire et d’astreindre le Président Nicolas Maduro à quitter le pouvoir.
«Nous ferons tout ce qui est nécessaire. […] C’est une question, certes, très polémique, mais en faisant usage de notre souveraineté, de l’exercice de nos prérogatives, nous ferons ce qui est nécessaire», a indiqué M.Guaido, à la question de savoir s’il comptait recourir à ses compétences légales en tant que président du Parlement et «Président par intérim» pour donner son aval à une éventuelle intervention.«Nous ferons tout ce que nous devons faire de manière souveraine, autonome» pour faire cesser «l’usurpation» du pouvoir par Nicolas Maduro, a également déclaré l’opposant.
L’importante crise économique que traverse actuellement le Venezuela se traduit notamment par une pénurie de nourriture et de médicaments. Plus de deux millions d’habitants ont fui le pays depuis 2015, selon l’Onu.
Le Président américain Donald Trump, qui a reconnu Juan Guaido comme «Président par intérim», a confirmé que l’intervention de l’armée américaine au Venezuela était une option envisagée.
L’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment dans la rue. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim». 19 pays européens, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme le «Président en charge».La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».