La France, qui a récemment accepté d’accueillir plusieurs dizaines de migrants secourus au large de la Libye, aurait changé d’avis, d’après l’agence ANSA qui cite des sources ministérielles italiennes.
La France ne participerait pas à l’hébergement d’une quarantaine de demandeurs d’asile secourus en janvier au large de la Libye, qui sont arrivés jeudi en France depuis Malte après avoir débarqué du navire de sauvetage Sea Watch 3 d’une ONG allemande, a annoncé vendredi l’agence ANSA se référant à des sources au ministère italien de l’Intérieur.
La nouvelle arrive au lendemain du rappel par Paris de son ambassadeur à Rome, Christian Masset, à la suite de «déclarations outrancières», qui n’ont «pas de précédent depuis la fin de la guerre».
Il s’agirait de 42 migrants — 35 Érythréens, six Soudanais ainsi qu’un Somalien, arrivés à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle, comme l’avait précédemment annoncé l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) sur son compte Twitter.Selon ANSA, Paris se serait dit prêt à accueillir uniquement les personnes qui ont besoin de protection et non des migrants économiques, ajoutant qu’il aiderait l’Italie à demander des rapatriements plus efficaces dans certains pays africains, à commencer par le Sénégal.
Ces personnes avaient initialement été identifiées à Malte comme réfugiés par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) qui les avait orientées vers les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’après des médias français.
Au total, 47 migrants ont débarqué début février du navire Sea-Watch 3 battant pavillon néerlandais et géré par l’ONG allemande Sea Watch International. Le bateau est actuellement bloqué à Catane, en Sicile, sur décision des gardes-côtes italiens.