Québec : Réponse négative d’Ottawa en ce qui concerne son projet de loi sur l’immigration

Le gouvernement du Québec a reçu une réponse négative d’Ottawa en ce qui concerne son projet de loi de pouvoir sélectionner les nouveaux immigrants candidats à la résidence permanente en fonction des besoins de main-d’œuvre de la province, notamment sur la base de connaissance de la langue française et des valeurs québécoises.

Le projet de loi sur l’immigration proposé par le parti politique Coalition avenir Québec (CAQ) au pouvoir n’a pas eu l’accord d’Ottawa, selon le site d’information TVA Nouvelles. Pour ce projet, le Québec devait recevoir par Ottawa la prérogative de sélectionner des immigrants à la résidence permanente.

Selon le parti québécois, cette loi vise à accroître la prospérité socio-économique du Québec par une intégration appropriée des immigrants. Le gouvernement du Justin Trudeau juge que la CAQ agit trop vite car les négociations avec Ottawa sont toujours en cours. De plus, il considère que la loi de sa province n’est pas acceptable sous sa forme actuelle.

L’idée consiste à recenser les besoins de main-d’œuvre à travers la province francophone et à chercher les profils des immigrants qui se marient le mieux avec ces demandes, ce qui aurait annulé le principe de «premier arrivé, premier servi». De ce fait, il suggère d’installer un portail pour recruter de potentiels candidats à l’immigration. Selon les estimations de la CAQ, ce projet pourrait réduire le délai d’attente de 36 mois à six mois.

L’essentiel de ce projet, qui prévoit d’attribuer la résidence permanente en fonction des besoins de main-d’œuvre, repose sur son acceptation par Ottawa qui à son tour ne se précipite pas pour accorder la prérogative en matière de sélection des immigrants au Québec.

Interrogé ce jeudi, le ministre québécois de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, a déclaré que la nation québécoise avait le droit d’avoir ses propres moyens pour régler la question migratoire.

«Cependant, il est légitime pour la nation québécoise d’avoir ces leviers et ces outils, d’autant plus qu’ils étaient présents jusqu’en 2016», a-t-il souligné.