Au Tchad, l’opération antiterroriste Barkhane a prêté main-forte à Idriss Déby contre des… rebelles. La France n’en est pas à sa énième incartade pour sauver le pouvoir de Déby. Le président tchadien constitue un allié fiable pour Paris, dans une région où pullulent les groupes terroristes et où les Russes entendent marquer des points.
Au Tchad, le silence «complice» français est finalement rompu… par les rafales des Mirage. Appuyés par un drone Reaper, les avions de chasse français ont procédé entre le 5 et le 6 février à la neutralisation d’une colonne de rebelles, dans la zone d’Amdjarass, à un millier de kilomètres au nord-est de N’Djamena, la capitale.
Les Dassault Mirage 2000 en question font partie des 7 avions de chasse à disposition de l’opération Barkhane, «le plus important déploiement français en opération extérieure», précise le ministère des Armées. Basée à N’Djamena, l’opération lancée en l’été 2014 a pourtant pour vocation de lutter contre les Groupes armés terroristes (GAT). Le 6 février, un communiqué du ministère français des Armées rend compte de l’intervention, menée «en réponse à la demande des autorités tchadiennes». Autre précaution, et non des moindres, le communiqué mentionne «la lutte contre le terrorisme» pour contextualiser l’intervention. «Le raid de cette colonne armée dans la profondeur du territoire tchadien était de nature à déstabiliser ce pays.