Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a indiqué, ressentir « indignation et dégoût » après les violences qui ont émaillé la mobilisation des « gilets jaunes » pour la treizième semaine consécutive.
Castaner s’exprimait samedi soir sur son compte Twitter.
Il réagissait principalement à l’incendie, à Paris, d’un véhicule des militaires de l’opération « Sentinelle » (destinée à lutter contre la menace terroriste).
Le 13ème samedi de mobilisation des « gilets jaunes » a une nouvelle fois été marqué par des violences et des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
Dans la capitale parisienne, de nombreux commerces ont été vandalisés, des véhicules incendiés et des violences ont éclaté tout au long de la journée selon BFMTV.
Christophe Castaner a affirmé sur les réseaux sociaux que « ces attaques sont intolérables ».
« Tout sera mis en œuvre pour que leurs auteurs soient appréhendés et jugés » a écrit le ministre de l’Intérieur avant de rappeler que les « militaires de la mission Sentinelle protègent (…) du risque terroriste».
Il a conclu son propos en indiquant qu’après avoir rencontré, vendredi, des « gilets jaunes » en région parisienne, il existe un « contraste saisissant avec les actes intolérables commis aujourd’hui à Paris et dans plusieurs villes où, à nouveau, une petite minorité ultra-violente a tenté de semer désordre et division».
Selon les chiffres officiels de la place Beauvau, il y aurait eu 51400 « gilets jaunes » mobilisés dans le pays dont 4000 à Paris et les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 36 personnes dont 21 ont été placées en garde à vue dans la capitale.
Une douzaine de policiers ont été blessés à Bordeaux (centre-ouest) et huit à Saint-Etienne (Centre est) selon la même source.
À Lyon également, de violents affrontements se sont produits entre des manifestants d’extrême droite et d’extrême gauche, laissant place à de véritables scènes de guérilla urbaine, comme le rapporte la chaîne d’informations BFMTV.
Ces scènes témoignent d’une certaine contradiction entre les revendications de nombreux « gilets jaunes » issus de tendances politiques différentes.
Les « gilets jaunes » d’extrême droite souhaitent inclure des thèmes comme l’immigration aux revendications, tandis que ceux d’extrême gauche sont plutôt axés sur la lutte pour l’égalité.
De nombreuses figures médiatiques du mouvement ont fini par suivre des orientations devergentes les unes des autres, avec des revendications et des méthodes très variées.
Les « gilets jaunes » continuent de réclamer depuis plus de 13 semaines des mesures pour améliorer le quotidien des Français et leur pouvoir d’achat.