Le « président » vénézuelien autoproclamé met en garde l’armée

L’opposant Juan Guaido, reconnu par une cinquantaine de pays comme président intérimaire du Venezuela, a averti dimanche les militaires qu’empêcher l’entrée de l’aide humanitaire, stockée en Colombie, fait d’eux des « quasi génocidaires » car c’est un « crime contre l’humanité ».

« Il y a des responsables et que le régime (Maduro) le sache. C’est un crime contre l’humanité, messieurs de la Force armée », a déclaré à la presse l’opposant au président Nicolas Maduro, à la sortie de la messe à Las Mercedes, quartier de l’est de Caracas, accompagné de son épouse Fabiana Rosales et de leur bébé de 20 mois. Juan Guaido, chef du Parlement où l’opposition est majoritaire, a affirmé que les militaires se convertissent en « bourreaux » et en « quasi génocidaires », par « action » quand « ils assassinent » de jeunes manifestants et par « omission » quand « ils empêchent l’aide humanitaire » d’entrer au Venezuela.

Plusieurs tonnes d’aliments et de médicaments, envoyées des Etats-Unis, sont stockées depuis jeudi dans des entrepôts aménagés à Cucuta, en Colombie, près du pont international de Tienditas, barré par des militaires vénézuéliens avec deux conteneurs et une citerne.

Nicolas Maduro affirme pour sa part que l' »urgence humanitaire » est « fabriquée depuis Washington » pour « intervenir » au Venezuela.

Dossier : Crise vénézuelienne