La Russie a soumis au Conseil de sécurité de l’Onu son projet de résolution sur le Venezuela

La Russie a soumis au Conseil de sécurité de l’Onu son projet de résolution sur le Venezuela, a fait savoir ce lundi le directeur du département latino-américain de la diplomatie russe. Selon lui, il s’agit d’un texte qui pourrait obtenir la majorité des votes.

La diplomatie russe estime que le projet de résolution sur le Venezuela qu’elle a proposée au Conseil de sécurité de l’Onu peut obtenir la majorité des votes et être à la base d’un consensus sur ce dossier, a déclaré ce lundi le directeur du département latino-américain du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Chtchetinine.

«Nous avons proposé un projet qui, selon nous, peut être à la base d’un consensus ou, au moins, obtenir la majorité des votes», a affirmé le diplomate russe interrogé par des journalistes sur un possible consensus entre Moscou et Washington.

Il a précisé que «différents projets» sont actuellement analysés par les pays-membres du Conseil de sécurité. Après les négociations, le projet russe pourrait être soumis au vote.Des médias avaient précédemment annoncé que les États-Unis comptaient présenter un projet de résolution sur l’annulation des résultats de la présidentielle vénézuélienne de 2018 et l’organisation d’une nouvelle élection au Venezuela.

L’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment dans la rue. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim». Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme le «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.

La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».