La découverte de plusieurs inscriptions et dégradations antisémites ce week-end, ainsi que l’annonce d’une hausse de 74 % des actes antisémites l’an dernier en France, ont provoqué mardi une vague d’indignation dans le monde politique.
Une image de l’ancienne ministre Simone Veil – déportée à 15 ans dans le camp d’Auschwitz – barrée d’une croix gammée, un tag « Juden » sur la vitrine d’un restaurant parisien ou encore le tronçonnage de l’arbre planté en mémoire d’Ilan Halimi, assassiné en 2006 par le gang des barbares : après un week-end marqué par des dégradations à caractère antisémite, le Premier ministre Édouard Philippe a dit mardi 12 février sa « colère » contre l' »explosion » des actes de ce type en France.
« Ces actes sont répugnants », a-t-il lancé lors de la séance des questions au gouvernement, au lendemain de l’annonce par le ministère de l’Intérieur d’une hausse de 74 % des actes antisémites l’an dernier en France. « Je partage cette colère qui, je crois, est très largement partagée au sein du peuple français face à des actes de plus en plus nombreux », a dit le Premier ministre, avant de détailler les initiatives prises par l’exécutif ces derniers mois contre les actes racistes et antisémites, notamment sur Internet.