C’est l’heure des comptes. Suite à presque trois mois de mobilisation des Gilets jaunes, le Premier ministre Édouard Philippe a dressé un bilan mardi devant l’Assemblée nationale.
La justice aurait ainsi prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement. Le 7 janvier, le Premier ministre faisait état d’« un millier » de condamnations. « Depuis le début de ces événements, 1 796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1 422 personnes sont encore en attente de jugement », a énuméré le chef du gouvernement lors de la séance des questions au gouvernement. En outre « plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt », a-t-il rapporté.
Édouard Philippe a rappelé que 13 personnes avaient été mises en examen pour les dégradations commises autour et à l’intérieur de l’Arc de Triomphe le 1er décembre, et que cinq autres avaient été mises en examen pour l’incendie le même jour de la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay.
Après la prise à partie de policiers motocyclistes par des Gilets jaunes le 22 décembre sur les Champs-Élysées, il a indiqué qu’une personne avait été interpellée le 31 décembre, mise en examen et placée en détention provisoire le 3 janvier. Le Premier ministre a appelé, « au-delà de la sanction », « l’ensemble du pays à dire son indignation face à la mise en cause de lieux qui symbolisent notre République et notre démocratie » et « à dire son indignation face aux mises en cause des forces de l’ordre (…) qui assurent la sécurité ».
Il a condamné l’incendie samedi d’un véhicule de la mission antiterroriste Sentinelle. « Qui peut dire que cet acte est en quoi que soit l’expression d’une revendication sociale ? En rien. C’est une attaque grave contre ceux que nous sommes. Elle est condamnable », a-t-il déclaré.