Il y a 77 ans, la première fuite de masse d’un camp de concentration en Europe est arrivée. Il s’agissait de Crveni krst, situé à Anhalter Lager des Nisch (ou Lager Nich), en Serbie. À cette occasion, le conservateur d’une exposition du site commémoratif «12 février» se confie au sujet de cet événement.
La veille d’une exécution de masse par fusillade prévue pour le 13 février 1942, 147 prisonniers ont essayé de s’évader du camp de concentration nazi de Crveni krst, à Anhalter Lager des Nisch (Lager Nich), en Serbie. 105 d’entre eux sont parvenus à retrouver leur liberté, rappelle Nebojsa Ozimic, conservateur d’une exposition du site commémoratif «12 février». À l’époque, c’était la première tentative d’évasion en nombre de prisonniers d’un camp de concentration situé en Europe.
«En tenant compte du fait que les prisonniers du camps étaient au courant d’une nouvelle fusillade de masse prévue pour le 13 février […] un groupe de prisonniers a décidé de s’évader. Ils voulaient fuir dans la nuit, à la veille de la fusillade», poursuit Nebojsa Ozimic.Selon lui, dans la soirée du 12 février, lors d’une promenade, les détenus se sont mis à courir vers les portes du camp. Mais les nazis, qui étaient apparemment informés, avaient bloqué les portes. Décidés à ne pas renoncer, les prisonniers se sont rués vers les barbelés.
«Sur les 147 participants à la fuite, 105 ont réussi à s’évader du camp pour ensuite se fondre parmi les détachements de partisans. 42 personnes ont perdu la vie.»
M.Ozimic souligne toutefois que cette tentative a coûté cher à d’autres prisonniers. D’après les estimations approximatives, 1.000 d’entre eux ont été faits fusiller après la fuite.
Nebojsa Ozimic rappelle qu’à Anhalter Lager, on a commencé à célébrer le 12 février comme une journée de commémoration de toutes les victimes innocentes du nazisme en 1945. En 1969, le site de commémoration «12 février» a été ouvert sur les lieux du camp de concentration de Crveni krst.