Dans une interview accordée à la chaîne BBC, le Président vénézuélien a déclaré que les États-Unis étaient dirigés par des fanatiques du Ku Klux Klan, puis a affirmé que les extrémistes de la Maison-Blanche étaient les auteurs d’une tentative de coup d’État dans son pays.
Le Président vénézuélien, Nicolas Maduro, estime que la crise dans son pays a été fomentée par un «gang d’extrémistes» gouvernant les États-Unis. Il a développé sa pensée au cours d’une interview donnée à BBC News.
«C’est une guerre politique développée par l’empire américain, par les intérêts de l’extrême droite qui gouverne aujourd’hui le Ku Klux Klan, dirige la Maison-Blanche, [et vise à] conquérir le Venezuela», a-t-il déclaré.
Il a ajouté espérer que «ce groupe extrémiste de la Maison-Blanche serait vaincu par une puissante opinion publique».
M.Maduro a également expliqué le rejet de l’autorisation d’aide humanitaire étrangère dans son pays: selon lui, le Venezuela avait «la capacité de satisfaire tous les besoins de sa population» et n’était pas obligé de «demander l’aumône». Il a également affirmé que les États-Unis voulaient «créer une crise humanitaire afin de justifier une intervention militaire».Au cours de ces dernières années, l’économie vénézuélienne a connu la pire crise de son histoire. Le pays manque dorénavant de médicaments, de nourriture et d’articles ménagers même basiques. Plus de deux millions de personnes ont fui vers d’autres pays pour des raisons économiques.
La situation s’est aggravée lorsque l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier de son poste de président de l’Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé dès le lendemain «Président en exercice» du pays puis a prêté serment publiquement. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim». 19 pays européens, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge».
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».