Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a affirmé hier à l’ONU qu’il n’y avait pas de crise humanitaire dans son pays, tout en évoquant une « coopération renforcée » avec l’organisation internationale.
Jorge Arreaza a, pour la deuxième fois ce mois-ci, rencontré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, alors que l’impasse politique se poursuit entre le président vénézuélien Nicolas Maduro et le leader de l’opposition Juan Guaido, qui s’est auto-proclamé président par intérim.
L’ONU s’est dite prête, en cas de feu vert du gouvernement Maduro, à renforcer son aide humanitaire au Venezuela, dont la débâcle économique, marquée par des pénuries de vivres et de médicaments, a poussé plus de deux millions de personnes à fuir le pays depuis 2015.
« Il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela. Il y a une économie bloquée et assiégée », a déclaré M. Arreaza lors d’une conférence presse au siège de l’ONU, dénonçant le double discours des Etats-Unis. « Un gouvernement qui vous menace de faire usage de la force, d’une invasion, d’un blocage, qui donne à d’autres pays l’ordre de vous bloquer, a-t-il vraiment envie de vous apporter une aide humanitaire? », a-t-il poursuivi. « C’est un gouvernement hostile qui vous tue d’un côté et vous donne à manger de l’autre ».