L’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi s’est indigné du refus de la majorité des Italiens de voter pour lui lors du scrutin local dans les Abruzzes.
«Presque tous les Italiens sont devenus fous», a déclaré l’ex-Premier ministre italien Silvio Berluscouni dans une interview accordée à la chaîne télévisée Canale 5.
«Combien de personnes votent pour Berlusconi? Cinq ou six sur 100. J’en ai honte. Presque tous les Italiens sont devenus fous. Où ont-ils la tête?», s’est indigné Berlusconi en réaction au scrutin régional qui s’est tenu dimanche 10 février dans les Abruzzes, dans le centre du pays.
Berlusconi est revenu sur le fait qu’il «avait fait baisser les impôts, assuré à l’Italie un rôle dans le monde et créé des emplois».
«Et d’un autre côté, Di Maio [Luigi Di Maio, vice-premier ministre, leadeur du Mouvement 5 étoiles, ndlr], qu’a-t-il fait? Où a-t-il fait ses études? Et nous remettons l’Italie entre ses mains? Vous êtes tous devenus fous. Nous sommes un peuple de fous», a martelé Silvio Berlusconi.
Il a également annoncé son intention de se présenter aux élections européennes du mois de mai. Selon lui, l’Union européenne a besoin de changements sérieux.
Par ailleurs, Berlusconi s’est dit préoccupé par le renforcement de la Chine dans l’arène internationale. Selon lui, la Chine représente une menace économique et militaire.
L’ancien Premier ministre italien a également critiqué la situation au Venezuela et «le régime anti-libéral» du Président Nicolas Maduro, s’opposant toutefois à une intervention militaire dans le pays.
En mai 2018, Silvio Berlusconi déclarait qu’il était prêt à diriger le gouvernement italien si dûment mandaté par le Président. À cette époque, l’homme politique indiquait «qu’il n’y a pas un autre candidat comparable à Silvio Berlusconi». En 2013, Silvio Berlusconi a été condamné à un an de prison pour fraude fiscale, il avait également été déchu de son mandat de sénateur et frappé d’inéligibilité pour six ans. Cette dernière peine a été levée en mai 2018 par la justice italienne, lui permettant ainsi de retrouver l’espoir de pouvoir de nouveau siéger en tant que parlementaire, voire un jour redevenir Premier ministre.