Les États-Unis et la Pologne convoquent mercredi et jeudi, à Varsovie, une conférence destinée à « promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient ». Mais la vision américaine d’une pression maximale sur l’Iran peine à convaincre.
L’absence des ministres des Affaires étrangères français et allemand à Varsovie, où sont attendus des représentants de 60 pays, souligne les tensions grandissantes entre l’UE et les États-Unis depuis le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran.
La haute représente de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, qui a joué un rôle important dans les négociations avec l’Iran, ne pourra pas prendre part à la conférence pour des raisons d’emploi du temps, a dit un représentant européen.
S’exprimant lors d’une escale dans la capitale slovaque Bratislava mardi, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a minimisé ces absences.
« Nous ferons de réels progrès. Il y aura des dizaines de pays disposés à œuvrer à un Moyen-Orient plus stable, et j’espère qu’au moment de nous quitter jeudi nous aurons atteint ce but », a-t-il déclaré durant une conférence de presse.
« Activités destabilisatrices »
Mike Pompeo, qui sera rejoint à Varsovie par le vice-président des États-Unis, Mike Pence, s’entretiendra vendredi à Bruxelles avec Federica Mogherini.
Aucune liste officielle des participants n’a été dévoilée par les organisateurs de la conférence.
D’après un haut représentant de l’administration américaine, la conférence sera l’occasion de discuter de « l’influence de l’Iran au Moyen-Orient, les moyens de contribuer à mettre l’Iran sur de meilleurs rails et repousser collectivement certaines de ses activités déstabilisatrices dans la région ».
En mai dernier, Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord international de 2015 qui encadrait les activités nucléaires de Téhéran et rétabli des sanctions contre l’Iran alors même que les autres signataires de l’accord de Vienne – Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne – en restent parties prenantes.
Depuis, la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie a provoqué de nouvelles inquiétudes parmi les alliés européens des États-Unis.