Cuba a déclaré hier que des unités militaires des Etats-Unis s’étaient rendues dans les Caraïbes afin de préparer une « agression » et une « aventure militaire » contre le Venezuela, « déguisée en intervention humanitaire ».
Il y a eu entre les 6 et 10 février « des mouvements de forces d’opérations spéciales des Etats-Unis vers des aéroports de Porto Rico, la République dominicaine et d’autres îles des Caraïbes, sans que leurs gouvernements n’en aient été informés », a affirmé le ministère cubain des Affaires étrangères. « La préparation d’une agression militaire contre le Venezuela avec un prétexte humanitaire se poursuit », a ajouté sur Twitter le pays castriste, allié du président vénézuélien Nicolas Maduro.
Au Venezuela, le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido s’est proclamé président par intérim le 23 janvier, après que le Parlement a déclaré Nicolas Maduro « usurpateur » en raison de sa réélection considérée comme frauduleuse par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale. Juan Guaido a ensuite été reconnu par une cinquantaine de pays, les Etats-Unis en tête. Hier, Juan Guaido a pris le contrôle de Citgo, la filiale aux Etats-Unis de PDVSA, la compagnie vénézuélienne pétrolière.
Le Venezuela est secoué par une grave crise économique qui a provoqué l’exil de plus de 2,3 millions de ses habitants, selon l’ONU. Un bras de fer se joue entre Maduro et Guaido autour de l’aide humanitaire bloquée par l’armée vénézuélienne aux frontières du pays. Juan Guaido a assuré qu’elle y entrerait le 23 février.
Le président américain Donald Trump a réaffirmé hier qu’il étudiait « toutes les options » concernant le Venezuela, soulignant que le président Nicolas Maduro commettait une « terrible erreur » en empêchant l’aide humanitaire internationale d’entrer dans le pays. « Il y a différentes solutions, différentes options. Nous étudions toutes les options », a déclaré DonaldTrump depuis le Bureau ovale en recevant son homologue colombien Ivan Duque.
Dossier : Crise vénézuelienne