Les autorités iraniennes en coopération avec quatre banques nationales et la société Goghnoos ont présenté une cryptomonnaie basée sur l’or: la PayMon. Cette devise numérique est appelée à contourner les sanctions économiques infligées à l’Iran par les États-Unis. Hamid Reza Shaabani, spécialiste en la matière, a commenté l’événement.
La devise numérique est un nouveau phénomène auquel appartient sans doute l’avenir, et l’Iran a tout pour réussir dans ce domaine, a déclaré Hamid Reza Shaabani, fondateur du site d’analyse de l’industrie iranienne des cryptomonnaies Arz-e Digital, à propos du lancement d’une cryptomonnaie basée sur l’or en Iran.
«L’excellente situation géographique de l’Iran, l’intérêt manifesté par son peuple et la situation politique prédisposent le pays à en faire l’une des branches essentielles de son économie. Par ailleurs, la nécessité de contourner les sanctions bancaires y a beaucoup contribué», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que le réseau iranien avait été créé sur la base du protocole de paiement Stellar afin de garantir un lien fiable et sécurisé entre les personnes physiques et les institutions financières.
«Il serait pour le moment prématuré de dire que cette nouvelle cryptomonnaie serait largement utilisée, le contrôle des instances législatives étant nécessaire. […] Toujours est-il que les tâches majeures de PayMan consistent à acquérir la confiance et à garantir la transparence», a résumé l’expert.
Le gouvernement iranien s’était aperçu de la réelle utilité des cryptomonnaies quand le rial iranien était de plus en plus dévalorisé sur fond de sanctions américaines. Aussi, a-t-il été décidé de lever l’interdiction sur le bitcoin et de créer une devise basée sur l’or.