Maria Zakharova condamne le refus du Canada d’accréditer des journalistes pro-russes

La porte-parole de la diplomatie russe a condamné le refus du Canada d’accréditer les journalistes de Sputnik et RIA Novosti pour la rencontre du Groupe de Lima sur le Venezuela. Selon elle, on voit clairement que les valeurs démocratiques auxquelles Ottawa déclare son adhésion sont «échangées contre des intérêts politiques opportunistes».

La Russie considère le refus du Canada d’accréditer les journalistes de Sputnik et RIA Novosti pour la rencontre du Groupe de Lima sur le Venezuela comme une «discrimination» et une «violation flagrante de la liberté de la presse», a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«De telles démarches de la part du Canada à l’encontre des journalistes russes constituent un acte de discrimination directe et une violation flagrante des droits et des libertés des médias généralement reconnus, du principe de l’égalité d’accès à l’information pour tous. Une énième fois, nous voyons comment les valeurs démocratiques auxquelles ils, y compris Ottawa, déclarent leur adhésion si activement, sont échangées contre des intérêts politiques opportunistes», a souligné Maria Zakharova.

Plus tôt, le ministère canadien des Affaires étrangères avait refusé d’accréditer les journalistes de Sputnik et RIA Novosti pour la réunion du Groupe de Lima, qui a eu lieu le 4 février à Ottawa. Cette rencontre visait à faire le point sur la crise au Venezuela.

La rédactrice en chef de Sputnik, Margarita Simonian, a fourni une explication à ce propos. Selon elle, c’est l’article dans lequel un auteur du média avait décrit le Canada comme le 51e État des États-Unis qui est la raison de cet ostracisme. La responsable a précisé qu’il s’agissait notamment de la situation relative à l’affaire Huawei, comprenant entre autres l’arrestation au Canada de sa directrice financière, Meng Wanzhou.«Et nous avons donc écrit que c’est honteux, que vous vous comportez comme le 51e État des États-Unis. Et cela était le plus offensant, le plus désagréable», a souligné Margarita Simonian.