Une Canadienne ayant tenté de rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et qui a attaqué un grand magasin au Canada, a été condamnée aujourd’hui à sept ans de prison par une juge de Toronto ayant tenu compte de son état psychologique fragile.
Rehab Dughmosh avait été reconnue coupable il y a un mois à quatre chefs d’inculpation: « avoir quitté le Canada pour participer aux activités d’un groupe terroriste », « tentative de voies de fait causant des lésions corporelles », agressions armées et détention d’armes « dans un dessein dangereux au profit d’un groupe terroriste ».
Aujourd’hui âgée de 34 ans, elle avait été arrêtée après avoir attaqué le 3 juin 2017, armée d’un arc et d’un couteau de boucher dissimulés sous son niqab, un magasin de la chaîne Canadian Tire dans la région de Toronto. Elle avait saisi un club de golf en vente dans le magasin et s’en était pris à un petit groupe d’employés en criant « c’est pour l’EI », sans faire de blessés. Elle avait rapidement été maîtrisée par les employés.
Un an plus tôt, en juin 2016, elle avait vainement tenté de rejoindre l’EI en Syrie mais avait été dénoncée par son frère. A l’époque, elle avait affirmé qu’elle souhaitait se rendre en Syrie pour rendre visite à sa famille mais avait finalement reconnu après son arrestation que c’était bien pour rejoindre le groupe jihadiste. En prononçant le verdict jeudi, la juge de la Cour supérieure de l’Ontario Maureen Forestell a relevé que l’état psychologique de Rehab Dughmosh avait joué « un rôle central » dans son dessein, soulignant que ses symptômes étaient « intenses », selon les médias locaux présents à l’audience.