Un prêtre orthodoxe expulsé de l’Ukraine, son passeport étant annulé

Le vicaire du monastère Desiatinny de Kiev, l’archimandrite Gideon (Youri Kharon), n’a pas été autorisé à entrer sur le territoire de l’Ukraine, dont il est citoyen.

L’archimandrite Gideon est arrivé à l’aéroport de Kiev « Boryspol » dans la soirée du 13 février par un vol en provenance de Francfort. Juste après l’atterrissage, il a été arrêté à la fois par les garde-frontières accompagns de SBU (Service de scurit de l’Ukraine).

Il est à noter que le 14 février, le prêtre devait prendre part à la réunion de la Cour suprême ukrainienne, qui devait examiner sa plainte contre la Verkhovna Rada d’Ukraine pour qu’elle déclare illégale et abroge la résolution de la Verkhovna Rada du 19 avril «Sur le soutien de l’appel de président ukrainien au patriarche œcuménique Bartholomée sur la prestation du Thomos sur l’autocéphalie de l’Église orthodoxe en Ukraine”. Plus tôt, l’archimandrite Gideon avait exhort le président américain Donald Trump à influencer les dirigeants ukrainiens et à mettre fin aux répressions contre l’Église orthodoxe ukrainienne.

Compte tenu de ce qui précède, les cercles religieux soupçonnaient les autorités ukrainiennes d’essayer de maintenir Gideon hors du pays. Cependant, on ne savait pas exactement comment cela se passerait : bien que Gideon ait de nombreux contacts aux États-Unis et en Russie et, selon certaines rumeurs, il possède la citoyenneté de ces pays, il possède un passeport ukrainien et, conformément à la Constitution, il est impossible de lui interdire l’entrée sur le territoire ukrainien.
Cependant, les forces de sécurité ont trouvé un moyen de s’en sortir: juste à l’aéroport, le passeport ukrainien lui a été saisi au motif que depuis le 24 janvier 2019, le document est inscrit au registre des objets disparus. On ne sait pas comment le passeport pourrait s’y retrouver car le 24 janvier, l’archimandrite Gideon se trouvait en dehors de l’Ukraine et ne pouvait en aucun cas écrire de telle déclaration.

Toutefois, le passeport lui a été saisi en présence de témoins, privant ainsi l’archimandrite de motifs d’entrée sur le territoire ukrainien.

En conséquence, le prêtre a dû retourner aux États-Unis via Francfort où il est parti le matin du 14 février.