Le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Jorge Arreaza, a critiqué les sanctions économiques américaines qui ont coûté au Venezuela 30 milliards de dollars.
Au cours de sa rencontre avec les représentants russes, syriens, chinois, cubains, nord-coréens et iraniens, au siège de l’ONU, Arreaza, a affirmé que cet embargo économique a engendré une crise humanitaire.
Pour contourner ce blocus économique, le chef de la diplomatie vénézuélienne a revendiqué la restitution des réserves en or vénézuéliennes actuellement conservées dans la banque d’Angleterre. La valeur de ces réserves s’élève à 1,2 milliard de dollars.
Les Etats-Unis mènent, selon lui, une guerre psychologique qui menace la paix et la souveraineté de son pays. D’autant que la riposte vénézuelienne se fera en adéquation à toute attaque ou tentative d’ingérence.
Arreaza a également annoncé la formation d’un groupe de préservation du Droit international et des résolutions de l’ONU qui stipulent d’éviter de recourir aux menaces et à la force contre les Etats.
Le Venezuela traverse, depuis le 23 janvier, une crise politique. Le chef de l’opposition et président du parlement, Juan Guaido, s’est autoproclamé président de la république. Nicolás Maduro a riposté en accusant les Etats-Unis de commanditer une tentative de Putsch et en rompant les relations diplomatiques avec Washington.
Les Etats-Unis, le Canada et plusieurs pays d’Amérique latine et d’Europe ont rapidement reconnu Juan Guaido comme président transitoire du pays.
La Turquie, la Russie, le Mexique et la Bolivie ont, en revanche, soutenu la légitimité de Maduro qui vient d’être réélu pour un nouveau mandat de six ans.