Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié vendredi de « miettes » de « nourriture pourrie » l’aide humanitaire envoyée par les Etats-Unis à la demande de l’opposant Juan Guaido, reconnu par une cinquantaine de pays comme président par intérim.
« C’est un piège, un attrape-couillons, ils font un show avec la nourriture pourrie et contaminée », a assuré le chef de l’Etat vénézuélien dans un discours à Ciudad Bolívar, au sud-est du Venezuela, répétant que les Etats-Unis ne cherchaient qu’un pretexte pour intervenir militairement.
Nicolas Maduro, qui dément l’existence d’une « urgence humanitaire », rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions américaines et une « guerre de l’oligarchie ». Caracas évalue à 30 milliards de dollars par an l’impact sur l’économie vénézuélienne. « Maintenant, ils ont cette fable de l’aide humanitaire. Ils nous volent 30 milliards de dollars et nous offrent quatre miettes de nourriture pourrie », a lancé le président socialiste.
Il a assuré que son gouvernement distribuait des caisses d’aide alimentaire à des prix subventionnés à six millions de familles. Il a également indiqué avoir acheté 933 tonnes de matériel médical à la Chine, Cuba et la Russie. « On va le payer avec notre propre argent car nous ne sommes pas des mendiants », a-t-il lancé. Plusieurs tonnes de médicaments, de nourriture et de produits de première nécessité sont stockées depuis le 7 février dans des entrepôts de la ville colombienne de Cucuta, tout près du pont transfrontalier de Tienditas, que des militaires vénézuéliens ont bloqué.