À l’heure actuelle, Facebook tient une liste avec plusieurs centaines de noms de personnes considérées comme dangereuses pour avoir menacé le réseau social dans un de leurs commentaires ou insulté son PDG.
Facebook a dressé à ce jour une liste d’individus à «surveiller», aussi bien utilisateurs lambda ayant formulé des menaces contre l’entreprise qu’anciens salariés, a révélé CNBC.
Selon la chaîne, un utilisateur de Facebook a lancé, début 2018, une menace publique sur le réseau social contre l’un des bureaux de la société en Europe. Facebook a détecté la menace, extrait les données de l’utilisateur et déterminé qu’il se trouvait dans le même pays que le bureau ciblé, après quoi l’entreprise a informé les autorités de la menace et a demandé à ses agents de sécurité de surveiller l’utilisateur.
L’un des outils utilisés par Facebook pour surveiller les menaces est la liste BOLO qui a été créée en 2008 et qui contient aujourd’hui des centaines de personnes, selon quatre anciens employés de Facebook qui ont quitté l’entreprise depuis 2016, a poursuivi CNBC.Pour détecter les messages dangereux et extraire des données sur leurs auteurs, Facebook utilise ses propres outils. Selon les salariés de Facebook qui se sont confiés à CNBC, la surveillance des individus considérés comme dangereux peut aller jusqu’à leur géolocalisation.
Toutefois, Facebook se défend de tout abus.
Ces mesures sont prises par Facebook pour protéger ses bureaux, ses dirigeants et ses employés, selon plus d’une douzaine d’anciens employés de Facebook ayant parlé à CNBC. La société exploite son réseau social à la recherche de commentaires menaçants et peut localiser les personnes qui, selon elle, représentent une menace.
Les membres de l’équipe de sécurité «utilisent des mesures conformes aux normes du secteur pour évaluer et contrer les menaces crédibles de violence à l’encontre de nos employés et de notre entreprise et renvoient ces menaces aux forces de l’ordre lorsque cela est nécessaire», a indiqué un porte-parole de Facebook à la chaîne, ajoutant que l’affirmation selon laquelle l’équipe aurait «outrepassé» ses droits «est absolument fausse».