Venezuela : Juan Guaido a donné à l’armée du pays «huit jours pour se ranger du côté de la constitution»

Le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Juan Guaido, qui s’est autoproclamé «Président en exercice», a donné à l’armée du pays «huit jours pour se ranger du côté de la constitution», a-t-il déclaré lors d’un forum.

Juan Guaido, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne qui s’est autoproclamé «Président en exercice» du pays le 23 janvier, a adressé un message à l’armée vénézuélienne qui soutient en majorité Nicolas Maduro, Président du Venezuela.

Ainsi, il a déclaré, lors d’un discours prononcé au forum «L’industrie pétrolière nationale: stratégie et perspectives» que, d’ici le 23 février, ces «messieurs des forces armées» avaient «la possibilité d’arrêter une situation d’urgence qui tue aujourd’hui directement et indirectement, mais également d’ouvrir la porte au changement au Venezuela».

«Vous en avez la possibilité, il reste huit jours pour se ranger du côté de la constitution», les a-t-il exhorté.

Auparavant, Juan Guaido avait annoncé que le 23 février serait la date du début des livraisons d’aide humanitaire au Venezuela, qui sont en train d’être acheminées vers la Colombie et le Brésil et que le gouvernement de Nicolas Maduro refuse catégoriquement de laisser entrer dans le pays.

L’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.

La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».