Après avoir été attaqué avec des œufs et aspergé d’encre au parlement, le Premier ministre albanais, Edi Rama, est de nouveau visé par des opposants. À Tirana, des manifestants ont percé le cordon policier et tenté de pénétrer dans le bâtiment où se trouve son bureau.
Des milliers de manifestants protestaient samedi dans une ambiance tendue devant le siège du gouvernement albanais à Tirana. Ils réclament le départ du Premier ministre socialiste, Edi Rama, au pouvoir depuis 2013. Ainsi, un cordon de protection a été forcé à plusieurs reprises et le parvis devant le siège du gouvernement, occupé.
Un groupe d’une centaine de manifestants a d’abord jeté des fumigènes et des pierres en direction de l’immeuble du gouvernement, gardé par un important dispositif policier.
Plusieurs fenêtres de l’immeuble ont été brisées par des jets de pierres. Une dizaine de contestataires a également pénétré dans le bâtiment après avoir défoncé la porte d’entrée. Ils en ont été expulsés par les policiers qui se trouvaient à l’intérieur.
Le Président, Ilir Meta, a appelé les parties à faire preuve de retenue.
Le 15 février, un député de l’opposition de droite a projeté de l’encre sur le Premier ministre albanais qui assistait aux débats au parlement jeudi. Au mois de décembre, Edi Rama avait été attaqué avec des œufs par l’opposition, lors d’un débat animé au parlement. Dans le contexte des manifestations étudiantes, il n’avait pas voulu négocier avec les députés de l’opposition, sous prétexte qu’il préférait le faire avec les étudiants.