La compagnie aérienne régionale britannique flybmi a annoncé samedi qu’elle cessait ses opérations et était placée en liquidation judiciaire, incriminant la hausse du prix des carburants et les incertitudes sur les modalités du Brexit.
La société mère, British Midland Regional Limited, a annoncé avoir annulé tous les vols avec effet immédiat et ne pas être en mesure de proposer de réservations alternatives pour les clients.
Flybmi dispose d’une flotte de 17 avions, dessert 25 villes européennes et emploie 376 personnes en Grande-Bretagne, Allemagne, Suède et Belgique. « C’est le coeur lourd que nous faisons cette annonce inévitable aujourd’hui », a déclaré un porte-parole de la compagnie dans un communiqué publié sur son site internet. « La compagnie a fait face à plusieurs difficultés, dont les récentes hausses du prix du carburant ».
« L’activité actuelle et future a également été sérieusement affectée par l’incertitude créée par le processus du Brexit », a ajouté le porte-parole. Flybmi n’a pas été en mesure de mettre sur pied de contrats post-Brexit en Europe et craignait de ne pas pouvoir continuer à desservir de destinations sur le continent européen après le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne le 29 mars, selon le communiqué. « Aussi, il est devenu impossible pour les actionnaires de la compagnie aérienne de poursuivre leur programme de financement, en dépit d’investissements à hauteur de plus de 40 millions de livres (plus de 45,6 millions d’euros) ces six dernières années », poursuit le communiqué.
La compagnie, qui a transporté 522.000 passagers sur 29.000 vols l’an dernier, opérait en partage de codes avec des partenaires européens, dont Lufthansa, Turkish Airlines et Air France. Ses vols étaient opérés depuis Aberdeen, Bristol, East Midlands, London Stansted, Newcastle et Derry en Grande-Bretagne, ainsi que d’aéroports européens dont Francfort, Munich, Milan, Bergame et Paris Charles-de-Gaulle.
La compagnie a conseillé à ses clients de chercher à se faire rembourser leurs réservations auprès des sociétés de cartes de crédit, des sites de réservation en ligne ou de fournisseurs d’assurance-voyage. Londres doit quitter l’Union européenne le 29 mars, mais la Première ministre britannique Theresa May cherche encore à renégocier l’accord de divorce, pourtant entériné avec les 27 en novembre 2018, ce que refuse fermement Bruxelles.