Plusieurs milliers de Kurdes ont défilé samedi à Strasbourg pour réclamer la libération de leur chef historique Abdullah Öcalan, arrêté il y a vingt ans et emprisonné en Turquie, mais aussi soutenir une député kurde en grève de la faim depuis plusieurs mois.
Venus de toute l’Europe et agitant de nombreux drapeaux kurdes, les manifestants (environ 7.000 personnes selon la police, 17.000 selon les organisateurs) ont défilé dans le calme, sous un soleil radieux. Partis en fin de matinée des alentours de la gare de Strasbourg, ils ont marché dans le centre, derrière une large banderole à l’effigie de leurleader, avant d’assister à un meeting politique en plein air organisé par un collectif d’associations de Kurdes, dans le sud de l’agglomération.
« On demande la libération d’Öcalan, mais aujourd’hui ce qui est le plus important, c’est que ses conditions de détention soient améliorées. L’Occident doit faire bouger les lignes », a expliqué Acelya Degirmenci, 27 ans, venue de la région parisienne.
Ce grand rassemblement kurde se tient à Strasbourg, ville du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’Homme, chaque année depuis l’arrestation le 15 février 1999 d’Abdullah Öcalan.
Le chef de la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est détenu sur l’île-prison d’Imrali, située au large d’Istanbul, dans un isolement quasi-total.