Les Présidents russe et français ont eu samedi un entretien téléphonique pendant lequel Vladimir Poutine a évoqué l’information sur des préparatifs par les radicaux en Syrie de provocations avec l’emploi de substances chimiques, a annoncé le Kremlin.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont eu ce samedi une conversation téléphonique, ont annoncé le Kremlin et l’Élysée.
Ils ont évoqué notamment le dossier syrien et ont estimé que la coordination entre la Russie et la France dans ce domaine devait contribuer à la lutte contre le terrorisme, à la protection des civils et à la recherche d’une solution politique au problème.
Les interlocuteurs se sont focalisés sur la situation dans le nord-est de la Syrie et dans la zone de désescalade d’Idlib.
«Vladimir Poutine a parlé d’informations sur des préparatifs par les radicaux en Syrie de provocations avec l’emploi de substances chimiques», a indiqué le Kremlin.
Il a également évoqué la question d’un rapide lancement des travaux du comité constitutionnel syrien.En outre, le Président russe a attiré l’attention de son homologue français sur la campagne antirusse déclenchée par l’Ukraine.
«Lors d’un échange de vues sur l’Ukraine, Vladimir Poutine a fait remarquer la campagne antirusse des autorités de Kiev dans le contexte de la présidentielle prévue pour mars prochain», a poursuivi le Kremlin.
Il a souligné que les décisions de l’Ukraine, notamment de ne pas admettre d’observateurs russes aux élections et de renoncer à organiser des bureaux de vote en Russie, étaient contraires aux normes démocratiques universellement admises et aux principes de l’OSCE.
Le Président français a constaté pour sa part que la situation en Syrie restait compliquée et qu’elle présentait des risques pour la sécurité régionale et internationale, a noté l’Élysée dans un communiqué.
Vladimir Poutine a parlé des négociations avec l’Iran et la Turquie, tandis qu’Emmanuel Macron a évoqué les priorités de la France en Syrie, dont la poursuite de la lutte contre Daech* menée par la coalition internationale et ses partenaires dans le pays et la lutte contre les groupes terroristes définis par le Conseil de sécurité des Nations unies, a poursuivi l’Élysée.
Une autre priorité de Paris est la protection des civils ainsi qu’un accès humanitaire intégral et libre à ces derniers.Toujours d’après l’Élysée, la France se propose de chercher une solution politique concertée sous les auspices des Nations unies, car elle seule permettra de remporter une victoire durable sur Daech*, d’apporter la stabilité et de faire rentrer les réfugiés dans leur pays.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a relevé la nécessité de redoubler d’efforts pour organiser une réforme constitutionnelle et des élections libres et dignes de confiance sous le contrôle de l’Onu, a ajouté le communiqué.
*Organisation terroriste interdite en Russie