Répondant aux récentes accusations d’une soi-disant ingérence de la Russie dans le processus de changement de nom de la Macédoine, Sergueï Lavrov a affirmé que rien ne prouvait ces allégations, alors que plusieurs dirigeants mondiaux ont également affiché leur soutien à cette décision.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, rien ne vient étayer l’idée selon laquelle la Russie se serait immiscée dans la situation concernant le changement de nom de la Macédoine.
«Nous avons été accusés d’ingérence lors de la modification de l’appellation de la Macédoine, mais aucun fait ne nous a été présenté», a-t-il indiqué lors de la Conférence sur la sécurité de Munich.
Il a rappelé que «cinq ou six dirigeants mondiaux étaient arrivés à Skopje pour soutenir le vote positif dans le cadre de ce référendum [sur l’appellation du pays, ndlr]».
«Si on en avait fait ne serait-ce qu’un centième, on serait devenu la cible de nouvelles sanctions, d’une nouvelle punition. Mais à de tels passagers “élitistes”, tout est permis», a-t-il constaté.
La Grèce et la Macédoine ont signé l’été dernier l’accord de Prespa: l’appellation d’Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM) a été changée en République de Macédoine du Nord, ce qui a permis de résorber un conflit vieux de 27 ans. En effet, depuis 1991, la Grèce s’opposait à ce que ce pays issu de l’éclatement de la Yougoslavie, porte le même nom qu’une de ses régions, la Macédoine.
L’accord entre Skopje et Athènes est entré en vigueur cette semaine.