Des centaines de personnes se sont réunies dimanche à Paris pour manifester contre le possible 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Le rassemblement dénonçait «ce clan qui prend en otage un pays» et visait à «alerter l’opinion publique sur les dangers encourus», ont expliqué les organisateurs sur Facebook.
Dimanche 17 février, des centaines de personnes de la diaspora algérienne se sont réunies à Paris, place de la République, pour dénoncer la candidature du Président algérien de 81 ans à un 5e mandat.
L’évènement «NON à la HONTE du 5ème mandat» organisé sur Facebook par Dani Yahia Ouaret explique que le rassemblement avait pour but d’«encourager l’union de tous les citoyens et forces patriotiques pour faire échec à la mascarade de la candidature d’un homme qui n’a pas parlé à son peuple depuis 2013».
«Il vise à éveiller les consciences et à alerter l’opinion publique sur les dangers encourus si cette funeste aventure venait à se concrétiser», apprend-on dans un communiqué.
https://twitter.com/SALAHBNMR/status/1097172722998747137
L’auteur de l’appel à manifester s’est également exprimé sur le site d’information algérien Interlignes en soulignant que «le problème n’est pas M.Bouteflika, c’est tout un système qui est derrière et qui doit laisser la place aux jeunes».
Des participants à l’action ont partagé plusieurs photos et vidéos de la manifestation sur des réseaux sociaux.
Dans son message à la Nation, Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa candidature à sa propre succession pour l’élection présidentielle du 18 avril 2019.
Depuis cette déclaration, plusieurs mouvements de protestation se sont déroulés en Algérie, les participants s’opposant à un éventuel 5e mandant de M.Bouteflika.Âgé de 81 ans, le Président Abdelaziz Bouteflika est à la tête de l’Algérie depuis 1999. Il est candidat à sa propre succession pour un 5e mandat.
D’après une liste provisoire arrêtée par le ministère algérien de l’Intérieur au 29 janvier, 139 lettres d’intention de candidature ont été déposées en vue de la présidentielle. Parmi les postulants figurent 13 chefs de partis politiques et 126 prétendants indépendants. La date limite du dépôt des dossiers de candidature est fixée au 3 mars 2019 à minuit.