Au moins sept personnes ont péri aujoud’hui au Cachemire dans une opération militaire qui se poursuivait contre des insurgés en riposte à l’attentat qui a tué 41 paramilitaires dans la région la semaine dernière et exacerbé les tensions indo-pakistanaises.
A LIRE : Cachemire indien : 37 paramilitaires indiens tués dans un attentat
Les forces indiennes ont déclenché une vaste chasse à l’homme pour retrouver les rebelles soupçonnés d’avoir fomenté l’attentat suicide de jeudi contre des paramilitaires qui rentraient de congés. Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l’insurrection séparatiste contre New Delhi dans cette région poudrière disputée avec le Pakistan. Aux premières heures aujourd’hui, les forces de sécurité ont effectué un raid contre une cache rebelle présumée dans le district de Pulwama où s’est produit l’attentat, à une trentaine de kilomètres au sud de Srinagar, la grande ville de la vallée du Cachemire.
Quatre soldats, deux rebelles et un civil sont morts dans l’échange de feu entre armée et insurgés survenu dans la localité de Pinglan. « La fusillade est toujours en cours », a déclaré à l’AFP le colonel Rakesh Kalia, porte-parole de l’armée au Cachemire. Deux commanditaires présumés de l’attentat ont été tués lundi par les forces de l’ordre, annonce la police locale. Un soldat et un civil ont aussi été grièvement blessés dans cet affrontement, a indiqué la police. Certains des insurgés s’étant vraisemblablement échappés, les militaires ont barricadé les villages alentour pour les besoins de la traque.
L’attentat à la voiture piégée de jeudi a frappé un convoi transportant quelque 2500 paramilitaires de la Central Reserve Police Force (CRPF) et été revendiqué par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed (JeM), basé au Pakistan. Le premier ministre indien Narendra Modi a promis de « faire payer le prix fort » aux responsables de cet attentat suicide, qui a déclenché une vague de colère à travers l’Inde. Rassemblements et chaînes de télévision ont appelé à la vengeance. L’Inde accuse de longue date le Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée, ce qu’Islamabad a toujours démenti.
Dimanche, des manifestants à New Delhi ont brûlé des effigies de responsables pakistanais et de JeM. Des agressions de Cachemiris se sont produites dans plusieurs villes de cette nation de 1,25 milliard d’habitants.