Les propos de Mike Pence sur le «leadership américain» dans le monde reflètent peu fidèlement la réalité, constate un observateur du magazine allemand Der Spiegel. Selon lui, la Russie et la Chine gagnent du terrain.
En dépit des récentes déclarations du vice-Président américain Mike Pence sur le «leadership américain», les États-Unis sont en train de céder du terrain face à la Chine et à la Russie, estime l’observateur du magazine allemand Der Spiegel Konstantin von Hammerstein.
L’analyste rappelle que, lors de son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, M.Pence a affirmé que, sous la présidence de Donald Trump, les USA étaient redevenus «le leader du monde libre».
«Tel est ce monde parallèle incroyable décrit dans le discours de Pence. Cette vision est loin de correspondre à la réalité. L’Amérique ne mène plus la course, elle perd ses positions», constate M.von Hammerstein.
Selon lui, les relations transatlantiques traversent aujourd’hui la crise la plus profonde de leur histoire, ce qui n’empêche pas les États-Unis de distribuer des instructions aux autres. À Munich, les Européens écoutaient l’intervention de M.Pence «l’air sévère», affirme l’auteur.
«Ils comprennent que pour Pence, le leadership américain veut dire qu’une partie donne des ordres et que les autres y obéissent. Cela ne correspond pas à leur idée de partenariat», insiste l’observateur.