Le président Emmanuel Macron s’est prononcé aujourd’hui contre la pénalisation de l’antisionisme, une proposition de députés faite en réaction à la récente multiplication des actes antisémites en France.
« Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une solution », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue géorgienne, Salomé Zourabichvili. Richard Ferrand a déclaré aujourd’hui sur BFMTV et RMC, «en France nous avons une tendance fâcheuse à penser que quand il y a un problème il suffit de faire une loi. Si seules les lois réglaient les problèmes, on le saurait depuis le temps».
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«Je suis réservé, j’appelle à la prudence et surtout à la réflexion très approfondie avant de faire des annonces intempestives», a-t-il ajouté à l’endroit du groupe d’étude de l’Assemblée nationale présidé par Sylvain Maillard (LREM).
En 2017, en marge des commémorations du 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv auxquelles participait Benjamin Nétanyahou, Emmanuel Macron avait considéré que l’antisionisme était «la forme réinventée de l’antisémitisme». Il aura peut-être l’occasion d’y revenir demain soir, puisqu’il prononcera un discours devant le Dîner du Crif.