Le locataire de la Maison-Blanche a appelé lundi les militaires vénézuéliens à accepter «l’offre généreuse» de Juan Guaido en les avertissant des conséquences de leur soutien au Président Maduro. Plus tard, ce dernier a réagi aux déclarations de son homologue américain en dénonçant «un discours de style nazi».
En s’adressant lundi à la communauté vénézuélienne de Floride, le Président américain a mis en garde les chefs militaires du Venezuela qui refusent de se rallier au «Président» autoproclamé Juan Guaido.
«Vous pouvez choisir d’accepter l’offre généreuse d’amnistie du Président Guaido et vivre en paix auprès des vôtres […] Sinon vous pouvez choisir la seconde voie: continuer à soutenir Maduro. Dans ce cas vous n’aurez aucun endroit où vous réfugier, pas de sortie possible. Vous perdrez tout», a-t-il averti.
Il a également exhorté les officiers vénézuéliens qui restent loyaux au Président Nicolas Maduro à laisser entrer l’aide humanitaire dans leur pays.Nicolas Maduro a réagi à ces déclarations de son homologue américain. Selon lui, il s’agit «presque d’un discours de style nazi».
Il a aussi annoncé l’arrivée de 300 tonnes d’aide humanitaire expédiée depuis la Russie, tout en réitérant son opposition à l’entrée dans le pays de vivres et médicaments américains qu’exige l’opposition.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».