Les autorités ukrainiennes ont ouvert la chasse aux médias et journalistes indépendants dont les opinions ne correspondent pas aux leurs. Parmi eux, Kirill Vychinski, rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine, estime le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
De nombreux journalistes indépendants ukrainiens, dont le rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine Kirill Vychinski, sont les cibles des répressions et percussions menées par les autorités ukrainiennes, affirme la diplomatie russe.
«Malgré leurs déclarations sur leur adhésion aux idéaux de la démocratie, sur le respect des droits de l’Homme et des libertés, les dirigeants ukrainiens ont ouvert la chasse à ceux dont les opinions diffèrent des avis officiels», indique le communiqué du département de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères.
Et de poursuivre:
«De nombreux médias et journalistes ukrainiens indépendants sont persécutés et réprimés. Parmi eux se trouve Kirill Vyshinsky, rédacteur en chef de RIA Novosti Ukraine.»
Kirill Vychinski a été arrêté le 15 mai dernier sous l’accusation de haute trahison. Il risque une peine de 15 ans de prison. Quelques heures après son arrestation, des agents du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) ont fait irruption dans les locaux abritant l’agence RIA Novosti Ukraine à Kiev. La perquisition a duré plus de huit heures. Le 17 mai, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé une mise en détention provisoire de deux mois pour M.Vychinski. Elle est depuis régulièrement prolongée. Selon la dernière décision de ce même tribunal, il restera détenu au moins jusqu’au 8 avril 2019.
Kiev refuse aux diplomates russes la possibilité de rencontrer le journaliste, arguant de sa double nationalité, russe et ukrainienne. Pendant une séance au tribunal, M.Vychinski a demandé l’assistance du Président Poutine, annonçant qu’il voulait renoncer à sa nationalité ukrainienne. Pour le chef de l’État russe, la situation est «sans précédent». Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié l’arrestation du journaliste d’arbitraire et a envoyé deux notes de protestation à Kiev.
Les réseaux sociaux ont condamné la violation des droits des journalistes en Ukraine avec le hashtag #TruthNotTreason.