Ce physicien soviétique aurait eu 111 ans ce mardi. Lev Davidovitch Landau, dit Dau, est né en 1908 à Bakou (Azerbaïdjan) et a été considéré comme un prodige dès son plus jeune âge.
Agé de 21 ans, il est devenu docteur en physique et autorisé à voyager à travers l’URSS, et même en dehors (Zurich, Cambridge, Copenhague), pour rencontrer d’autres scientifiques. En 1938, celui qui n’a jamais rejoint le Parti communiste est condamné à une peine de prison de dix ans pour espionnage. Finalement libéré au bout d’un an, il devra finalement attendre 1945 pour entrer à l’Académie des sciences d’URSS.
Ce mardi, Google consacre un doodle rendant hommage à l’auteur des découvertes les plus significatives du XXe siècle dans son domaine, comme le souligne NDTV.
C’est dans les années 50 que Lev Landau se fait connaître. Il découvre la superfluidité et publie la théorie de Ginzburg-Landau. Il gagne aussi une renommée mondiale grâce à ses travaux sur les transitions de phase ou le liquide de Fermi.
En 1962, il décroche finalement le Graal en remportant le prix Nobel de physique pour ses travaux sur le comportement de l’hélium liquide à des températures extrêmement basses. C’est aussi cette année-là que sa carrière prend un tour funeste. Victime d’un accident de la route, Lev Landau est atteint de séquelles au cerveau et sa personnalité change. Il se révèle incapable de faire de la physique. Lev Landau meurt finalement le 1er avril 1968.
Le physicien soviétique fait aussi l’actualité à Paris du 24 janvier au 17 février avec l’exposition interactive et immersive « Dau », qui se déroule aux théâtres du Châtelet et de la Ville ainsi qu’au Centre Pompidou. L’œuvre, imaginée par le cinéaste russe Ilya Khrzhanovsky, vous plonge au temps de l’URSS dans une expérience protéiforme. Mais son objectif initial était bel et bien de rendre hommage à Dau.