La Belgique et ses entreprises s’engagent pour réduire les emballages plastiques

Plusieurs groupes, notamment de l’agroalimentaire et de la grande distribution, doivent signer jeudi un « pacte » avec le gouvernement et des ONG pour réduire les emballages plastiques, a indiqué le ministère de la Transition écologique.

La signature est prévue jeudi matin, sous la houlette de la secrétaire d’État Brune Poirson, pour qui il s’agit d’« une étape majeure dans la lutte contre la pollution plastique ».

« Cette convergence sur le constat, le discours et les actions est inédite en France et unique en Europe », selon Brune Poirson, qui doit présenter d’ici l’été un projet de loi sur l’économie circulaire. Parmi les signataires annoncés : Auchan, Carrefour, Casino, Coca Cola Europe, Danone, Système U, Franprix, Monoprix, Unilever, L’Oréal ou encore Nestlé France. Ces entreprises représentent au moins la moitié du volume d’emballages plastiques utilisés en France, que ce soit pour le conditionnement, le transport ou la protection des produits.

Les entreprises s’engagent notamment à cesser de recourir au PVC dans les emballages ménagers ou industriels d’ici à 2022, et à « prendre des mesures pour éliminer les autres emballages problématiques d’ici à 2025 », en particulier le polystyrène expansé (PSE), qui n’a pas de filière de recyclage en développement. Le texte inclut des engagements que l’État, le WWF et la Fondation Tara, agissant comme garants, seront chargés de suivre.

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Des produits 100 % réutilisables ou recyclables d’ici à 2025

Ces entreprises promettent d’« éco-concevoir ces produits pour les rendre réutilisables ou recyclables à 100 % d’ici à 2025 ». Elles devront aussi tester, « et si possible développer », des modèles commerciaux de réemploi et de vente en vrac. Trois « solutions innovantes » par an, « tendant vers un caractère structurant et transformant », leur seront demandées, ajoute le texte. Un point des avancées sera réalisé tous les six mois dès 2021, et un bilan rendu public chaque année.

L’idée d’un « pacte » s’est imposée devant la difficulté à légiférer sur cette question, pour des raisons pratiques (diversité des matériaux) ou même sanitaires, explique-t-on au ministère. De son côté l’État « étudiera la mise en œuvre de mécanismes financiers incitatifs à l’écoconception ». Les partenaires s’engagent à atteindre collectivement d’ici à 2022 60 % d’emballages plastiques recyclés (contre 26 % aujourd’hui). Ce pacte représente une bonne nouvelle pour l’environnement, alors que les emballages plastiques représentent près de 60 % du plastique que l’on retrouve dans la nature, notamment dans les océans.