Huawei met Londres dans l’embarras. Le Royaume-Uni est tiraillé entre son alliance avec Washington, en guerre contre le groupe chinois, et la nécessité de ménager Pékin, soutien essentiel en pleine incertitude économique liée au Brexit.
Attention danger. Londres a intérêt à ne pas laisser le Chinois Huawei prendre part à l’aménagement de ses infrastructures réseaux, a affirmé le Royal United Service Institute (Rusi), l’un des plus influents cercles de réflexion britanniques consacré aux questions de sécurité et de défense, dans un rapport paru mercredi 20 février. Le géant chinois pourrait en profiter pour installer des dispositifs espions au profit de Pékin, estime cet organisme.
Une mise en garde à rebours des aspirations du gouvernement. Elle intervient au moment où le Royaume-Uni envisage de laisser le controversé numéro 1 mondial de l’électronique participer au déploiement du réseau cellulaire 5G (successeur de la 4G) sur le territoire national. Un scénario qui ne suscite pas d’inquiétudes au sein des services de renseignement britanniques : ces derniers estiment être en mesure de “gérer le risque posé par Huawei”.