Souhaitant protester contre la présence des bombes nucléaires américaines qui y sont stockées, trois eurodéputées écologistes et des militants pacifistes ont pénétré sur la base belge de Kleine-Brogel, située non loin de la frontière avec les Pays-Bas.
Mercredi matin, trois députées écologistes européens munis d’une banderole «Europe Free of Nuclear Weapons» (L’Europe sans armes nucléaires) se sont introduits sur la base militaire de Kleine-Brogel, en Belgique. Ils voulaient protester contre la présence de bombes américaines sur ce site. Après avoir tenté de bloquer la piste de décollage des F-16, ces trois députées et un de leurs collègues resté à l’extérieur de la base ont été interpellés.
Ces députés sont la Française Michèle Rivasi, la Luxembourgeoise Tilly Metz, la Britannique Molly Scott Cato et l’Autrichien Thomas Waitz.Outre ces quatre élus, des militants pacifistes ont pris part à cette action dont l’objectif était d’inscrire la question du désarmement nucléaire à l’ordre du jour de l’agenda européen.
Trois revendications ont été formulées, à savoir: le retrait des bombes nucléaires américaines stationnées en Europe, la ratification du Traité d’interdiction des armes nucléaires de 2017 par tous les États membres de l’UE et la création d’une zone exempte d’armes nucléaires pour l’Europe, informe l’AFP.
Dans un communiqué, Michèle Rivasi a rappelé qu’à ce jour 15.000 bombes nucléaires étaient toujours en circulation dans le monde, dont une vingtaine est présente sur la base de Kleine-Brogel.
«Tout le monde semble avoir oublié leur présence et surtout, leur danger. Or, les bombes stockées en Belgique sont dotées d’une puissance réglable pouvant aller de 1Kt à 340 Kt, soit jusqu’à 26 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima», a-t-elle indiqué, citée par l’agence.
Et de rappeler qu’après le retrait de Washington et, par voie de conséquence, de Moscou du Traité FNI, le Vieux continent se retrouvait à nouveau confronté à une nouvelle course aux armements.