En dépit des revendications réciproques dont se font part la Russie et les États-Unis, ces deux puissances n’ont aucune raison de déclencher une confrontation «du niveau de la crise des missiles de Cuba», estime Vladimir Poutine.
Répondant aux questions de journalistes à l’issue de son intervention devant l’Assemblée Fédérale, le Président russe a tenu à souligner, que malgré certaines tensions dans leurs relations, la Russie et les États-Unis maintenaient leurs contacts dans différents domaines, dont militaire.
«De bons contacts sont établis dans le domaine militaire. […] Ils [des spécialistes, ndlr] travaillent ensemble sur la question syrienne. Oui, […] de plus en plus de problèmes apparaissent, mais il y a des mécanismes et des instruments pour que nous collaborions. J’espère qu’ils seront utilisés pour éviter de nouvelles crises mondiales, telle celle des missiles de Cuba», a déclaré Vladimir Poutine.
Et de poursuivre:
«Existe-t-il actuellement une sorte de confrontation âpre entre les deux systèmes, comme ce fut le cas pendant la Guerre froide? Non, bien sûr. Il y a bien des revendications réciproques, des approches différentes pour résoudre divers problèmes. Cependant […] ce n’est pas une raison pour aggraver le problème et déclencher une confrontation du niveau de la crise des missiles de Cuba dans les années 1960».
Il a assuré que la Russie ne le voulait pas:
«S’il y a quelqu’un là-bas qui le veut, qu’il ne se gêne pas. J’ai évoqué aujourd’hui quelles en seraient les conséquences».
Plus tôt dans la journée, s’exprimant devant l’Assemblée fédérale, Vladimir Poutine a déclaré que si les États-Unis avaient l’intention de déployer leurs armements en Europe, ce geste «aggraverait brutalement la situation en matière de sécurité internationale et créerait des menaces graves pour la Russie». Il a affirmé que «dans ce contexte nous serions contraints — je souligne que nous serions justement contraints — de prendre des mesures symétriques et supplémentaires».