Il était considéré comme la « voix » ayant revendiqué au nom du groupe État islamique les attentats du 13 novembre 2015 à Paris : le jihadiste français Fabien Clain a été tué en Syrie où les derniers combattants du « califat » sont acculés dans une poche de résistance dans l’est du pays.
Des sources concordantes ont confirmé à l’AFP la mort de ce Toulousain âgé de 41 ans dans une frappe de la coalition internationale antijihadiste. Selon France Inter qui a révélé l’information, son frère Jean-Michel, autre figure française du jihad, a quant à lui été grièvement blessé dans l’opération.
Selon une source sécuritaire, les deux frères ont été repérés mercredi ensemble entrant dans la même maison, qui a ensuite été frappée par un drone.
Les autorités françaises n’ont pas officiellement confirmé la mort de Fabien Clain. « Au cours des opérations de reconquête du dernier bastion de Daech menées par la coalition, il est possible en effet que Fabien Clain ait été tué », a tweeté dans la soirée la ministre française des Armées Florence Parly. « Si c’est bien le cas, les Français qui se souviennent de ses appels au meurtre et de son rôle dans le pseudo-Etat islamique, en seront sûrement soulagés. Nous restons vigilants, cette information n’est pas confirmée », a-t-elle ajouté.
Les décès de plusieurs jihadistes français ont régulièrement été annoncés ces derniers mois mais la France garde un prudent silence, justifié, selon des sources sécuritaires, par l’impossibilité de vérifier sur le terrain la réalité de ces décès.
De Fabien Clain, corpulent quadragénaire de près d’1,90 m, l’opinion publique française ne connaît qu’un visage mangé par une barbe noire taillée en pointe. C’est celui qui apparaît sur la notice rouge diffusée par Interpol. Mais la France connaît également sa voix.
Fabien Clain a en effet été identifié par les enquêteurs français comme celui qui avait enregistré le message audio revendiquant les attentats du 13-Novembre (130 morts et des centaines de blessés). Son frère Jean-Michel, 38 ans, a lui été identifié comme le psalmodieur des Anasheeds – chants religieux – entendus dans l’enregistrement.
Estimant avoir démontré leur implication, les juges d’instruction ont émis un mandat d’arrêt contre eux en juin 2018.