Le portrait d’Emmanuel Macron volé dans plusieurs mairie

Un portrait du Président français a été subtilisé jeudi dans les locaux des institutions municipales de plusieurs villes françaises. Le mouvement écologiste ANV-COP21, qui est à l’origine de l’initiative, a lancé un «appel à la généralisation de telles actions de réquisition sur la France entière».

Le portrait d’Emmanuel Macron a été kidnappé jeudi de la mairie du Ve arrondissement de Paris par des militants d’ANV-COP21, mouvement de lutte contre le réchauffement climatique, informe l’AFP. De tels larcins ont été commis le même jour à Lyon, Biarritz et Ustaritz.

Ils ont également déplié des banderoles proclamant: «Climat, Justice sociale, sortons Macron!».

​Les militants expliquent «prendre en otage» les portrait du chef de l’État en réaction à son «inaction climatique» et appellent à «généraliser cette action».

«L’inaction climatique d’Emmanuel Macron est criminelle et met les générations futures en danger», a déclaré le porte-parole de la section lyonnaise du mouvement Europe Ecologie-Les Verts, qui a apporté pour sa part son «soutien à cette action non violente».

D’après le communiqué publié sur le site d’ANV-COP21, les portraits «ne seront rendus que lorsque le Président Macron mettra enfin en place une politique cohérente» avec les engagements de la France dans le cadre de l’accord de Paris.Le maire du 2e arrondissement de Lyon, Denis Broliquier, a dénoncé un «acte de violence morale contre notre République».

«Il ne faut pas le minimiser, c’est intolérable», écrit-il dans un communiqué où il dit avoir porté plainte auprès de la police nationale.

Quatre ONG (la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous et Oxfam France) ont adressé le 17 décembre une requête préalable au gouvernement, l’accusant de «carence fautive» par son «action défaillante» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils ont lancé également une pétition baptisée «L’Affaire du siècle» en vue d’un recours contre l’État pour inaction climatique.

Ces mêmes associations ont annoncé cette semaine envisager de déposer le 14 mars prochain un recours en justice contre l’État français, jugeant qu’il ne respectait pas ses engagements sur les questions climatiques. Par ailleurs, le 16 mars, ces ONG prévoient de faire entendre leurs voix et de promouvoir leurs droits dans les rues, «lors d’une mobilisation partout en France, pour mettre fin à l’injustice».