La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a qualifié de «summum du cynisme» et de «chantage non dissimulé» les propos du Président états-unien adressés aux militaires vénézuéliens. Le 18 février, Donald Trump les a mis en garde contre les conséquences de leur soutien au Président Maduro.
Les menaces de Donald Trump à l’encontre des militaires vénézuéliens sont d’un «cynisme extrême», a déclaré ce vendredi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«L’adresse directe du Président des États-Unis aux militaires vénézuéliens, les appelant à négliger les ordres du chef d’État légitime constitue le summum du cynisme… Un chantage non dissimulé a été fait aux soldats d’un autre pays», a-t-elle précisé lors d’un point-presse.
Elle a également souligné que Washington n’aurait jamais toléré de telles déclarations à son encontre et les aurait qualifié d’«ingérence dans les affaires intérieures» des États-Unis.
«Je crois qu’après cela, les politiciens américains qui les approuvent toutes [les déclarations de Donald Trump, ndlr] n’auront pas le droit de juger légitime ou illégitime quoi que ce soit», a-t-elle conclu.
En s’adressant le 18 février à la communauté vénézuélienne de Floride, le Président américain a mis en garde les chefs militaires du Venezuela qui refusent de se rallier au «Président» autoproclamé Juan Guaido. Nicolas Maduro a réagi à cette déclaration: selon lui, il s’agit «presque d’un discours de style nazi».
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».