Il est probable que la Chine contribuera, en tant que médiateur, à la réconciliation de l’Arabie saoudite avec l’Iran, a estimé, dans une interview accordée, le rédacteur en chef du quotidien arabe saoudien Okaz, Jamil al Thiabi, alors que le politologue saoudien Saad ben Omar a exprimé un avis opposé.
Quelles sont les possibilités de négociations sino-saoudiennes sur la question iranienne dans le cadre de la tournée asiatique du prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud? Le rédacteur en chef du quotidien arabe saoudien Okaz, Jamil al Thiabi, et le politologue saoudien Saad ben Omar, ont exprimé leurs avis.
L’ordre du jour de la visite du prince héritier saoudien à Pékin portant sur les domaines économiques et politiques, il y a de fortes chances de négociations entre la Chine et le Royaume d’Arabie saoudite à propos de la question iranienne, selon Jamil al Thiabi.
«La Chine est prête à assumer le rôle de médiateur dans le règlement des relations entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Si Pékin comprend que les deux parties sont prêtes à sortir de la crise, il y contribuera», a-t-il expliqué.
L’interlocuteur de l’agence a d’ailleurs fait savoir que la Chine avait déjà tenté de résoudre ce problème avec le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud lors d’une visite en mars 2017. Une tentative qui sera reproduite avec le prince héritier.
Comme l’a indiqué Jamil al Thiabi, la Chine, «État grand et fort», dialogue à la fois avec l’Iran et avec l’Arabie saoudite. Toutes ces parties sont concernées par la stabilité et la sécurité de la région.Le politologue saoudien Saad ben Omar défend quant à lui un autre point de vue. Il ne voit pas de perspectives pour un rapprochement irano-saoudien:
«La Chine ne sera pas un médiateur. Elle n’a pas de projets économiques pour lesquels elle aurait besoin de réconcilier l’Iran et l’Arabie saoudite. C’est l’Iran qui doit s’occuper de cette question, c’est entre ses mains».