En cas d’agression états-unienne contre le Venezuela lors de la livraison d’aide humanitaire, la Russie sera prête à saisir le Conseil de sécurité de l’Onu, selon l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia.
Une agression des États-Unis contre le Venezuela lors de la livraison d’aide humanitaire obligera la Russie à saisir le Conseil de sécurité de l’Onu, a annoncé l’ambassadeur russe à l’Onu, Vassili Nebenzia, à l’issue d’une réunion d’un groupe de représentants de plus de 50 pays à l’Onu.
«J’espère qu’il n’y aura pas de prétexte, mais s’il y a une raison, nous le ferons», a-t-il répondu.
Le diplomate a ajouté que le groupe de représentants en question avait été créé non seulement pour soutenir le pouvoir légal du Venezuela, mais aussi pour défendre le droit international.
Il a appelé le Conseil de sécurité à réagir à une provocation éventuelle sur le territoire vénézuélien.
«Si quelque chose arrive, le Conseil de sécurité doit réagir sans délai», a-t-il signalé.
L’opposition vénézuélienne avait précédemment déclaré que des livraisons d’aide humanitaire en provenance des États-Unis seraient effectuées dans le pays à partir du 23 février. En réponse, Nicolas Maduro a annoncé que l’envoi de cette aide était un «show politique» et un «attrape-nigaud», et que le gouvernement l’empêcherait. Les autorités ont donc déjà fermé la frontière maritime avec les Petites Antilles.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.