Le journaliste américain Max Blumenthal s’est rendu au Venezuela pour vérifier les informations sur la crise dans le pays où les États-Unis entendent livrer une aide humanitaire, avant de découvrir qu’au moins un supermarché de Caracas n’avait aucun problème d’approvisionnement.
Viande, fromages, produits laitiers, alcool, produits de base… les rayons ne sont pas vides dans l’hypermarché de la chaîne Excelsior Gama à Caracas où le journaliste américain Max Blumenthal a décidé de se rendre pour s’assurer que le Venezuela avait vraiment besoin de l’aide humanitaire américaine.
Sur la vidéo filmée par M.Blumenthal, on peut aussi voir de l’huile d’olive importée au prix de 85.000 bolivars (0,3 euro), de la nourriture pour chien pour 66.000 bolivars (0,23 euro) et d’autres produits.
Le journaliste conclut alors avoir vécu une expérience client «plutôt normale» dans ce supermarché, tout en reconnaissance qu’il a dû payer en dollars au lieu de bolivars, en espèces et non par carte. D’après M.Blumenthal, il ne s’agissait pas d’une pénurie de produits alimentaires, mais plutôt d’un problème de pouvoir d’achat, la monnaie du Venezuela ayant été «complètement détruite».
Le reportage vidéo de Max Blumenthal a été publié alors que les médias occidentaux affirment que le pays traverse une crise humanitaire et que la population manque de nourriture et d’eau. Le journal The Independent a rapporté à la mi-février que les rayons d’épicerie étaient vides «alors que la nourriture devient de plus en plus rare et chère». Un journaliste de la chaîne de télévision américaine CNN a en outre affirmé que les supermarchés vénézuéliens manquaient de produits de base.Le 21 février, le chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido, qui s’est proclamé en janvier «Président», s’est rendu samedi à la frontière colombienne aux côtés de membres du parlement vénézuélien dirigé par l’opposition. Il souhaitait accueillir l’aide humanitaire envoyée par les États-Unis. Le Président vénézuélien Nicolas Maduro avait auparavant annoncé la fermeture de la frontière avec le Brésil et menacé de fermer la frontière colombienne pour empêcher la livraison d’aide humanitaire dans son pays, indiquant que les États-Unis et leurs alliés se servaient de cet envoi d’aide humanitaire pour «détruire l’indépendance et la souveraineté du pays».